Je fais partie du conseil d’administration de l’ALPABEM depuis juin 2016. J’ai d’abord été secrétaire pendant 3 ans, et depuis j’occupe la présidence avec fierté. 

Voici mon histoire.

Je suis devenu membre de l’ALPABEM en 2014, même si la problématique de santé mentale de ma fille existait depuis 2001. Comment ai-je fait pour « survivre » sans l’ALPABEM pendant ces 13 années ? Je ne sais pas. J’ai fait mon possible, j’ai pensé pouvoir m’en sortir tout seul, j’ai espéré que le temps arrangerait les choses, j’ai été découragé, j’ai pleuré. Et je ne me suis jamais informé à propos des ressources disponibles pour aider quelqu’un dans ma situation. 

Mais un jour, par hasard, j’ai appris l’existence de l’ALPABEM. Et il était temps, car je n’en pouvais plus, physiquement et mentalement. Totalement impuissant devant la situation, me sentant coupable (de quoi ?), empli d’une peine immense. 

J’ai alors pris rendez-vous pour une première rencontre. J’ai été accueilli avec douceur, bienveillance, empathie et sans jugement. J’ai tout de suite senti que je pouvais faire confiance à mon intervenante. Au fil des rencontres, jamais on ne m’a jugé. On m’a écouté et laissé raconter mon histoire. On m’a suggéré (et non imposé) des pistes de solutions.

J’ai aussi suivi quelques formations qui m’ont permis de mieux comprendre différentes problématiques de santé mentale et de mieux communiquer avec ma fille. 

Petit à petit, j’ai commencé à me sentir mieux et j’ai repris confiance. La culpabilité avait disparu et la peine et la tristesse avaient diminué. Car je comprenais mieux la situation de ma fille et comment y faire face. 

Aujourd’hui, ma fille va beaucoup mieux (et moi aussi), mais on n’est jamais à l’abri d’une rechute. Et si ça arrive, je sais que l’ALPABEM sera là pour m’aider.   

En terminant, si vous vivez des moments difficiles face à la détresse d’un de vos proches (enfant, parent, grand-parent, ami, collègue), n’hésitez pas à faire appel à l’ALPABEM. C’est gratuit et ça marche !