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Le TDAH : les symptômes et les traitements

1 mars 2014
 - 
par Annik Lefebvre

Le TDAH : les symptômes et les traitements

Le TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec ou sans Hyperactivité) revient souvent dans les manchettes et soulève de grands débats, notamment en ce qui concerne la décision de médicamenter ou non un enfant. Certaines personnes voient dans cette solution un moyen facile de neutraliser un comportement dérangeant, alors que d’autres hésitent à l’utiliser par crainte de réprimer la vraie nature de l’enfant.

 

Certains s’enflamment dans leur débat, motivés par leurs convictions, sans prendre la peine de s’arrêter pour comprendre ce qu’est véritablement le TDAH, car ils sont persuadés d’avoir raison. Le but de cet article n’est pas de vous convaincre qu’il faut absolument médicamenter tous ceux qui souffrent d’un TDAH, bien au contraire. C’est plutôt de vous exposer ce à quoi sont confrontées les personnes qui en souffrent et de vous présenter différentes alternatives pour les aider. Parfois, la médication s’avère l’option la plus appropriée pour atténuer les symptômes. Toutefois, l’utilisation de stratégies alternatives, combinées ou non à la médication, semble préférable, voire inévitable. Peu importe les options préconisées, l’important est de répondre aux besoins des personnes aux prises avec cette problématique et d’en atténuer les conséquences afin de maximiser leur bien-être et leur potentiel.

Comment le TDAH se manifeste-t-il ?

Le TDAH touche 3 à 5 % des enfants et les garçons ont trois fois plus de risque d’être atteints que les filles, mais il reste que les individus de tous les âges peuvent en souffrir, même les adultes. Les symptômes du TDAH se manifestent sous trois grandes catégories: les problèmes d’attention, d’hyperactivité et d’impulsivité.

1. LES PROBLÈMES D’ATTENTION

Les difficultés d’attention chez l’adulte font référence au fait que la personne se laisse facilement distraire par ce qui l’entoure, oublie de faire ses tâches quotidiennes et perd souvent ses choses. Par contre, celle-ci peut se concentrer de manière excessive s’il s’agit d’une tâche qu’elle considère plutôt stimulante.

2. L’HYPERACTIVITÉ

D’autre part, des problèmes d’hyperactivité peuvent se manifester, c’est à-dire que la personne peut avoir la bougeotte. Cela se traduit par une sensation d’agitation intérieure, des idées qui défilent, le besoin de bouger constamment les jambes, les mains ou de parler.

3. L’IMPULSIVITÉ

Quant aux problèmes d’impulsivité, on les observe chez la personne qui parle sans réfléchir à des moments inopportuns, interrompt les autres ou prend des décisions impulsives. D’autres symptômes peuvent s’ajouter tels que le manque d’organisation, la mauvaise gestion du temps, l’oubli de paiements de factures, l’accumulation de projets inachevés, la procrastination, l’impatience, la difficulté à suivre une conversation, la recherche de sensations fortes comme les sports extrêmes, etc.

Le cerveau et le TDAH

Il était intéressant de savoir qu’il n’est pas rare de trouver chez une personne ayant un TDAH, un trouble au niveau du traitement de l’information sensorielle ou une hypersensibilité. Dans ce cas, le traitement des stimuli perçus par les sens (système tactile, visuel, auditif, proprioceptif) se fait de manière inadéquate.

 

Pour illustrer ce propos, imaginez que vous êtes dans une pièce où se trouve une horloge. Normalement, si vous prêtez attention, vous devriez être en mesure d’entendre le tic tac de la trotteuse. Cependant, une fois occupé à faire autre chose, il y a de fortes chances que votre cerveau en fasse abstraction et que vous ne l’entendiez plus. Pourtant, le bruit est toujours là. Mais votre cerveau a délibérément choisi de l’oublier, considérant que ce n’était pas une donnée importante à retenir. Par contre, une personne aux prises avec une hypersensibilité sensorielle, peut continuer d’entendre le bruit de l’horloge.

 

Évidemment, le fait d’être constamment bombardé par toutes sortes de stimuli peut devenir épuisant, stressant et, pour quelqu’un ayant un TDAH, s’avérer être une source considérable de distractions. Si le cerveau de cette personne n’arrive pas à bien filtrer l’information et à se soustraire à toute la panoplie de stimuli auxquels elle peut être exposée, de simples stratégies peuvent grandement l’aider.

Quelques stratégies aidantes pour le TDAH

Diminuer les bruits et les distractions visuelles environnants, porter des coquilles pour étouffer les bruits, utiliser un éclairage approprié, mâcher de la gomme, des bâtons à café ou manipuler de petits objets discrets comme un élastique ou une balle antistress n’en sont que quelques exemples. D’autres stratégies sont tout à fait indiquées pour apprendre à composer avec un TDAH, comme l’utilisation d’un agenda, de listes de vérification, l’établissement d’une liste de priorités, la division d’une tâche en étapes, la mise en place d’objectifs réalistes, la création de repères visuels, l’utilisation d’une minuterie pour se situer dans le temps, la prévision de moments pour bouger ou encore se créer des routines. Cette dernière stratégie est particulièrement efficace, puisque les routines font appel à l’attention automatique.

 

Pour vous mettre en contexte, quelqu’un qui souffre de TDAH pourrait, par inadvertance, se rendre au travail en oubliant de se raser ou de se brosser les dents.En gardant dans un panier tous les objets qui lui sont nécessaires pour faire sa toilette, ce genre d’inattention peut être évitée. En effet, au moment de se préparer, en plaçant tous les objets sur le comptoir et en les rangeant dans le panier une fois terminé, il est possible de distinguer les étapes achevées de celles qui restent à faire. Ainsi les étapes sont réalisées machinalement sans même y penser. Ce truc est tout aussi génial pour faire une recette !

Le TDAH, avec ou sans la médication ?

À la lumière de ces propos, vous avez sans doute compris que le défi d’arriver à diminuer les conséquences qu’entraine le TDAH est omniprésent, même à l’âge adulte. Dans certains cas, la médication permet de « rétablir la circulation de l’information dans le cerveau ». Cependant, il est préférable d’envisager l’utilisation de stratégies parallèlement à la médication. Une bonne hygiène de vie est également souhaitable pour mettre toutes les chances de son côté et voir les symptômes s’atténuer.

Références

1 http://tva.canoe.ca/emissions/salutbonjour/chroniques/sb/famille/206766/le-tdahet-ses-prejuges
VINCENT, Annick. Mon cerveau a besoin de lunettes : vivre avec l’hyperactivité (Livre pour enfants ayant un TDAH), Montréal : Éditions Quebecor, 2010, 48 p.
VINCENT, Annick. Mon cerveau a ENCORE besoin de lunettes : Le TDAH chez l’adulte (Un guide pratique sympathique pour mieux vivre avec le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité), Montréal : Éditions Quebecor, 2010, 96 p.
PANDA BASSES-LAURENTIDES SUD-OUEST (ASSOCIATION DE PERSONNES APTES À NÉGOCIER AVEC LE DÉFICIT DE L’ATTENTION) [AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ].
Site Web d’Annick Vincent, médecinpsychiatre, dédié au TDAH : http://www.attentiondeficit-info.com/
Site Web expliquant le TDAH chez l’adulte : http://www.estceuntdah.ca
Institut Universitaire en Santé Mentale Douglas : http://www.douglas.qc.ca/info/trouble-deficit-attention
Centre Régional d’Ergothérapie pour le Développement de l’Enfant : http://www.crede.ca/
Boutique en ligne FDMT, Matériels éducatifs et outils sensoriels : www.fdmt.ca/
Blogue sur le TDAH : http://familletdah.wordpress.com/

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