Aller au contenu principal

La parentalité positive

par Stefanny Trudeau

La parentalité positive

Connaissez-vous la parentalité positive? C’est un style parental utilisé dans un esprit d’éducation bienveillante. Le principe de base de la parentalité positive est que derrière chaque comportement négatif de l’enfant, se cache un besoin à exprimer. Une autre prémisse est plutôt que d’entrevoir une crise, une opposition ou une chicane comme un comportement négatif, il faut plutôt se mettre à la place de l’enfant pour comprendre comment il vit la situation problématique.

La parentalité positive

 « Si l’on veut améliorer le comportement, il faut d’abord s’occuper des sentiments » – Haïm Ginott

Approuvé scientifiquement

Certes, ce style parental ne convient pas à tous les parents, car certains croient que l’enfant contrôle son parent. Les études concernant la parentalité positive (PP) ont démontré que plus le parent est empathique envers son enfant et plus la communication est positive, plus l’enfant répondra positivement à son parent. Dans le dossier sur La parentalité positive expliquée de la revue Naître et Grandir, la psychoéducatrice Marie-Hélène Chalifour explique que la ce style parental s’appuie sur les plus récentes recherches sur le développement du cerveau de l’enfant. Madame Chalifour explique que l’immaturité du cerveau de l’enfant l’empêche de raisonner, résoudre les problèmes et résister aux impulsions. D’où la raison que la PP prend l’éducation bienveillante comme approche, car elle prend en considération les limitations cognitives de l’enfant.

Reconnaître le besoin

Souvent, l’enfant exprime qu’un besoin n’est pas comblé par une crise, une tape, des pleurs ou même des cris. Plutôt que de combattre le feu avec le feu, le parent doit tenter d’aider son enfant à exprimer adéquatement ses besoins. L’approche bienveillante permet au parent de guider son enfant plutôt que de le dominer ou le contrôler. Les rapports de force sont peu nécessaires, car le parent utilise son autorité avec douceur, au besoin. Derrière cette idée vient le fait que le parent vise à responsabiliser son enfant face à un problème plutôt que de le punir et de le faire obéir par peur. Une nuance est à apporter et  Madame Chalifour spécifie que « le parent bienveillant ne laisse pas son enfant faire n’importe quoi. Il y a des règles. Toutefois, au lieu de confronter son enfant, il lui demande de coopérer. »

Recette non miraculeuse

Le but de la PP n’est pas de fournir une recette miracle aux parents afin que les enfants ne fassent plus jamais de crises! Au contraire, les conflits et les crises sont présents, mais à une fréquence moindre. Le parent est amené à se confronter à son propre système de valeur si la PP est à l’opposé de sa propre éducation. Il faut garder en tête qu’elle ne vise pas à développer des parents parfaits qui sont toujours aux aguets de leurs enfants, mais plutôt des parents empathiques aux besoins de leurs enfants. De plus, même si un parent utilise la PP, il peut vivre des moments de frustrations, de fatigue et de colère envers ses enfants.

La parentalité positive au quotidien

Ce style parental se développe à travers 7 habiletés mise en place au quotidien, voici donc celles que le dossier La parentalité positive expliquée propose :

 

1. Dire quoi faire plutôt qu’interdire

Le cerveau de l’enfant n’étant pas développé à sa pleine capacité, la négation n’est pas comprise. Donc si nous disons à un enfant « ne crie pas », il entendra « crie ». Donc, en disant à l’enfant « parle doucement », il saura quelle action faire!

 

2. Le faire réfléchir

Plutôt que d’imposer un ordre à l’enfant, il est préférable de lui poser une question concernant un comportement qu’il aurait oublié de faire. Pour un enfant qui apprend à être propre, plutôt que d’ordonner « tire la chasse d’eau et lave tes mains! », nous pourrions demander « qu’est-ce que l’on fait après avoir été à la toilette? » Ainsi, l’enfant réfléchit à ses actions, ce qui le fait sentir grand et responsable. L’enfant coopère, plutôt que d’être forcé d’obéir.

 

3. Reconnaître ses émotions

Il peut parfois s’avérer plus facile de banaliser ou d’invalider la peine d’un enfant, plutôt que le consoler. Avec l’approche bienveillante, le parent accueille l’émotion de son enfant afin de l’écouter et de reconnaître sa souffrance. Alors plutôt que de lui dire « ça sert à rien de faire le bacon, tu n’auras pas de biscuits avant le souper », un parent bienveillant dira « je sais que tu veux un biscuit, nous allons bientôt souper, donc tu en auras un comme dessert ». L’émotion est entendue, reconnue et apaisée! 

 

4. Éviter d’étiqueter ses comportements

Bien que les enfants aient des comportements qui peuvent nous agacer, il ne faut pas attribuer un qualificatif négatif à l’enfant. En lui disant « C’est long t’habiller, tu es lent! » l’estime de soi peut être s’en retrouver rabaissée. Un parent bienveillant peut demander à son enfant s’il a besoin d’aide pour s’habiller.

 

5. Préférer la réparation à la punition

Il est tentant de vouloir punir un enfant qui fait une bêtise. Dans la PP, il est recommandé de permettre à l’enfant de réparer son erreur. Donc si une fille tape son frère, il est préférable de lui demander de s’excuser ou de lui rendre service plutôt que de la mettre en punition.

 

6. Encourager les bons comportements

Il a été démontré que de renforcer les comportements positifs est aussi efficace que de gérer le comportement dérangeant. Il faut donc renforcer les habiletés de l’enfant en lui disant « Génial, tu as rangé tes jouets seul. Bravo! » Il a même été observé que plus l’enfant reçoit de l’attention positive, moins il sera porté à avoir des comportements dérangeants.

 

7. Éviter de lui prêter des intentions

Il est très facile de se mettre à place d’un enfant et d’assumer ce qu’il tente de nous communiquer. Par contre, il ne faut pas assumer qu’un enfant qui pointe un jouet au magasin le désire. Si automatiquement, nous disons à l’enfant « Non, tu as assez de jouets, tu n’en n’auras pas plus! », une crise peut s’en suivre, car l’enfant n’insinue pas qu’il le désire, mais tente peut-être de laisser savoir qu’il reconnaît ce jouet ou même qu’il en a un à la maison.

Et le lien avec mon proche atteint?

Il va sans dire que la PP comporte des aspects qui sont intéressants à transposer avec un proche atteint. Car rappelons nous en, un enfant qui agit inadéquatement a un besoin à combler, mais il ne sait peut-être pas comment l’exprimer adéquatement. Je vous invite à relire cet article en gardant en tête votre proche afin de voir si certaines pistes de réflexion pourraient faire germer un changement en vous!

Merci à nos partenaires
Trouve ta ressource
Deloitte
CSMO -Esac
LÉO
Le Cafgraf
Fondation McConnell
Caisse d'économie solidaire
Ville de Laval
Centraide du grand Montréal
CISS de Laval
Fondation Mirella et Lino Saputo
Inscrivez-vous à
notre infolettre

Nous utilisons une plateforme automatisée de marketing dans le but de gérer la relation avec nos clients et leur envoyer des courriels promotionnels. En cliquant sur «S'abonner», vous acceptez que l'information fournie nous soit transmise en accord avec notre politique de confidentialité et nos conditions d'utilisation.